mardi 28 juin 2011

L'Oncle Sam n'est pas un fin gastronome

J'avais promis des mises à jour automatiques et j'ai failli. J'accepte de subir le châtiment de votre choix, à condition qu'il ne s'agisse pas de manger du cheddar. Le cheddar... Est le véritable ennemi. C'est à cause de lui, et de lui seul, que j'ai dû renoncer à poster quelque chose ces dernières semaines.

En partant aux Etats-Unis, j'avais l'intention de découvrir des paysages... et des plats. Je n'avais pas tellement d'a priori : après tout, nous Français passons pour des gens se nourrissant au quotidien de pain et de vin. Aucune raison que les Américains ne mangent que des hamburgers, sous prétexte qu'ils les ont inventés.

En fait, si les Américains ne se nourrissent pas exclusivement de hamburgers, ils n'en sont pas moins de piètres cuisiniers. Bien sûr, je me base sur mon expérience, qui n'est pas celle des grands resto mais celles des dinners, implantés dans les petites villes ou dans les zones industrielles. Mais il y a des détails qui ne trompent pas. Aucune personne normalement constituée ne recouvre fièrement un beau steack d'une tranche de cheddar industriel. Ni ne croit réellement manger sainement en noyant une assiette de légumes nature dans une louche de fromage fondu bien épais.

La plupart des plats que j'ai goûtés aux Etats-Unis avaient un point commun : il y a toujours un ingrédient en trop. Une tranche de cheddar dans la purée, du sirop de maïs dans la salade de pommes de terre... comme si la recette de base n'avait pas assez de goût. Ou plutôt, comme si tout ce qui n'était pas gras et/ou sucré ne pouvait trouver grâce aux yeux des Américains. D'après ce que j'ai observé, même quand ils ont le choix, déjeunant dans un endroit qui propose aussi du poisson et des salades, ils mangent donc... des hamburgers, qui combinent les trois ingrédients de base de leur cuisine : le steack haché, le cheddar et la feuille de salade.

Il y a deux endroits où j'ai vraiment bien mangé. Un dinner dans le Dakota du Nord, décoré de massacres et d'animaux empaillés (je n'aime pas beaucoup ça mais il faut reconnaître que c'était du beau travail) et où on mangeait dans de la vaisselle métallique comme de vrais trappeurs ; et un resto mexicain, en Arizona je crois. Dans ce dernier, les portions étaient un peu trop grosses, sachant que généralement je mange plus que la moyenne des gens. Mais les produits venaient d'exploitations voisines et avaient vraiment du goût.
J'oublie un resto en Californie, mais c'était un japonais donc ça ne compte pas ;)

Deux resto en vingt-cinq jours de voyage... c'est peu!
Le truc, c'est que les aliments sont toujours les mêmes d'un bout à l'autre des Etats-Unis. Que ce soient les légumes ou la façon générale de les cuisiner, tout ça manque un peu d'inventivité. Encore une fois, je reconnais que dans les établissements bon marché, il ne faut pas s'attendre à redécouvrir la gastronomie. Mais quand je regarde la carte des cantines de supermarché, en France, j'ai l'impression d'une plus grande variété de plats.
Aux Etats-Unis et alors que l'été commence avec sa farandolle de fruits et légumes savoureux, je n'ai mangé que des pommes (en tarte chez macdo, très bon, soit dit en passant), des bleuets et des canneberges (partout où vous voulez mettre un fruit), des poivrons et des avocats. Ah et de la salade croquante avec des doses microscopiques de carottes rapées, et quelques rondelles de tomates. Tous les plats sont servis avec de soit-disant "French Toasts", des tranches de pain grillé et frotté à l'ail.


En tout cas, mon expérience culinaire américaine m'a permis de mieux cerner mes attentes. Attendez-vous donc à des mises à jour plus régulières :) Je pense aussi que je vous ferai également part des ratages et des tests, et pas seulement des résultats aboutis. Après tout, je suis encore novice ;)

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